Rocambole - Séries à lire Competitive Intelligence|Ad Analysis by SocialPeta
Competitive intelligence is the first step in our marketing intelligence work and one of the most important parts. Only when we understand the details of our competitors can we formulate a correct and effective marketing strategy.
In this report, SocialPeta analyzes the Rocambole - Séries à lire's ad analysis from multiple aspects and helps you see the competitive intelligence of top grossing apps Rocambole - Séries à lire.
Now, I'll tell you how to gain a competitive advantage by SocialPeta.
1. Basic Information of Rocambole - Séries à lire
App Name : Rocambole - Séries à lire
Logo:
OS : iOS
Network : Facebook,Instagram,Audience Network
Developer : Rocambole
Publisher : Instagram,Facebook,Montage Video Musique,TopBuzz: Notícias,Vídeos, GIFs,Fotor - Photo Editor&Collage,MySQL QueryDB Client
Total creative ads during the time period : 147
Duration : 484
Popularity : 11,417
Check ASO Keywords of Rocambole - Séries à lire
2. Rocambole - Séries à lire’s Competitive Intelligence
what is competitive intelligence? Competitive intelligence is the most important part of our marketing. Only when we fully understand the overall situation of our competitors and the market can we make accurate judgments.
Before advertising, we usually use various tools, such as SocialPeta, to check the details of competitors' ads. In this report, we will analyze the recent advertising performance of advertiser Rocambole - Séries à lire in detail to understand its advertising strategy.
Trend of Category
There are many types of creatives. We mainly analyze the trend of the ad creative category of Rocambole - Séries à lire in the recent period. As of 2021-03-14, among the Rocambole - Séries à lire‘s ad creative, the Html category's proportion is 0.0%, Video category's proportion is 13.33%, Playable Ads category's proportion is 0.0%, Image category's proportion is 80.0%, Carousel category's proportion is 6.67%.
Ad Network Analysis
The network that SocialPeta monitors can cover almost all mainstream channels in the world. Understanding the competitor's advertising channels is the first step in marketing work. According to the analysis of SocialPeta, we can see that in the date of 2021-03-14, Rocambole - Séries à lire's the proportion of networks impressions are placed like this:
Instagram's proportion is 51.99%,
Facebook's proportion is 16.0%,
Audience Network's proportion is 16.0%,
Messenger's proportion is 16.0%,
's proportion is .
In the date of 2021-03-14, Rocambole - Séries à lire‘s network with the most ads is Instagram and its proportion is 30.0%.
3. Top 3 Ad Creative Analysis of Rocambole - Séries à lire
This is the detailed information of the top three ad creatives with the best performance among all ad creatives of Rocambole - Séries à lire. We can see some advertising trends.
Top 1 Ad Creative of Rocambole - Séries à lire
Ad Details :
Headline :TOP 5 des applis pour lire - ARTE 🏆
Text :Ce matin-là, j’ai trouvé un homme nu devant ma porte.
Enroulée dans ma doudoune, je m’apprête à sortir la poubelle et il est là, sur la terrasse, debout et parfaitement nu. Je crie, pas très fort, la surprise ne m’a pas donné le temps d’inspirer, et il se met à crier aussi. Pas fort non plus, comme s’il se moquait de moi. Paniquée, je rebrousse chemin et ferme la porte à double tour. Qu’est-ce qu’il fout là ?
Le plus discrètement possible, j’approche de la fenêtre pour jeter un œil et… Ah oui, c’est bien ça : un grand gars, nu comme un ver, en plein mois de décembre !
Je me dis qu’il doit s’agir d’un fou. Peut-être même pervers : qui rentrerait dans les jardins des gens, en tenue d’Adam ? Sous la neige, par-dessus le marché ! Je prends mon courage à deux mains, ouvre la fenêtre, et lance :
— Euh… Je peux vous aider ? Là, vous êtes chez moi, et à poil, qui plus est…
Il me fixe sans un mot. Peut-être est-il drogué ? Ou sourd ?
— Barrez-vous ou j’appelle la police ! Allez, ouste !
— Ouste !
Bon, au moins, il n’est pas muet. Par contre, j’ai bien l’impression qu’il est un peu... Ma mère a tout un tas d’expressions fleuries pour de telles situations, mais je me contenterai de dire : limité. Il me regarde comme un chien qui essaie de comprendre ce que veut son maître, mais ne bouge pas d’un poil.
Je pourrais appeler les flics mais, le temps qu’ils arrivent, il aura gelé sur place. Bien décidée à éviter le pire, je me résigne à ouvrir ma porte.
— Vous venez d’où ? Vous êtes perdu ?
— Du ?
— Vous allez tomber malade…
Sans trop oser le quitter des yeux, je brave la neige jusqu’au portail, à la recherche d’indices. Les traces de pas proviennent de la forêt, pas de chez mes voisins, les Grubert. J'aurais préféré. Un cousin étranger bourré et perdu, cela aurait fait une bonne explication.
— Pourquoi êtes-vous nu ? Vous comprenez ce que je dis ?
Il me dévisage avec des yeux de poisson, ce qui me fait sourire. À son tour, il sourit. Mon père dit que le sourire est la plus transparente des expressions, que l’on peut toujours savoir s'il est sincère ou non. À son sourire, je comprends que le tout-nu n'est pas un pervers. Peut-être un fou, mais un fou gentil.
— Bon… Mettez-vous à l’abri, au moins… Allez, entrez.
Je fais un geste vers l'intérieur, et, après quelques secondes d’hésitation, il entre, calme, et droit comme un i.
Il n’y a aucun vêtement d’homme ici. J'ai toujours empêché Greg de laisser la moindre affaire dans cette maison pour ne pas courir le risque de tomber sur un slip ou un pantalon qui me rappellerait son existence.
Je tends le plaid du canapé au tout-nu, autant pour le réchauffer que pour protéger mes meubles de ses fesses. Il le saisit maladroitement avant de me regarder, indécis, comme s’il s’agissait d’un goniomètre ou d’un stéthoscope et qu’il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il devait en faire. Agacée, je l'enroule avec, des aisselles jusqu'aux genoux et le pousse vers le canapé, où il s'assied, docile.
— Vous êtes étranger ? Vous venez de quel pays ? demandé-je en articulant bien. D'où ?
— D'où ?
— Oui, d'où vous venez ? On est en France ici. Et vous – je le pointe du doigt – d'où vous êtes ?
Il ne comprend pas un mot de ce que je lui dis. C'est peut-être un migrant ? Un migrant de l'est, vu le physique. Ou du nord, mais je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de scandinaves qui immigrent en France.
— Do you speak english ? Where are you from ?
— From ?
— Habla español ? Deutsch ? Italiano ? Russian ? Swedish ? China, Zhonguo ? Non, qu'est-ce que je raconte, il n'est pas chinois. Bon, laissez tomber.
Je prépare un thé et sors de quoi grignoter. Il n'a pas l'air d'avoir froid ni faim, il se contente de regarder autour de lui, sans bouger du canapé, et frôle du bout des doigts les babioles du guéridon. Il semble s'intéresser en particulier à la bougie à la cannelle, cadeau de ma belle-mère à Noël dernier.
Je pose le plateau sur la table basse et lui tends l’assiette de biscuits. Comme avec le plaid, il me regarde, l’air curieux. Je pense qu'il a un déficit mental. Qu'il n'ait jamais vu de plaid, admettons. Mais des biscuits…
J’en prends un et croque dedans, alors il fait de même.
Je mâche, il mâche.
Je déglutis, il s'étrangle.
Je ris.
— Faut pas respirer en même temps ! dis-je, quelque peu gênée de me moquer de lui.
Malgré la toux d’étranglement, il rit aussi. J’essaye alors d'expliquer le concept de la déglutition. Tout d’abord, la respiration : inspirer, souffler. Je cesse de respirer, gonflant volontairement les joues comme un gamin dans un concours d'apnée. Puis je respire à nouveau. Il commence à m’imiter. Ensuite, je lui montre qu'en mangeant, je ne respire pas. Je lui tends un biscuit qu’il enfourne à toute vitesse avant de gonfler les joues pour mâcher.
Je ne dois pas être douée pour expliquer la vie.
De toute manière, après quelques fausses routes, il finira bien par comprendre de lui-même. Je mets le thé de côté pour l'instant, s'il s'étrangle avec un gâteau, il n'est pas encore prêt à boire.
— Bon, je vais essayer de vous trouver des vêtements, quelque chose pour vous couvrir. Et puis on ira à la police, d'accord ?
La bouche pleine, les joues gonflées, il me regarde de nouveau de son air bête.
Je fouille dans l'armoire de la chambre et y trouve un vieux tee-shirt, dont je me sers pour le bricolage, peut-être assez grand. Par contre, je n'ai aucun pantalon qui puisse lui aller. Je pourrais le mettre en jupe, je suis sûre qu'il se laisserait faire, mais je n'ai que des jupes d'été. J’irai demander aux Grubert, le pépé est mort cet été, ils ont peut-être encore de vieux vêtements. Ou des habits de sport de leur fils.
De retour au salon, je le trouve en train de mâcher. L'assiette de biscuits vide, il s'est attaqué à la bougie à la cannelle. Je me précipite pour la lui arracher des mains, en disant plusieurs fois « Non ! ». Je lui tends l’assiette et je crache, dans l’espoir qu’il m’imite. Je crois qu'il en a avalé environ un tiers.
J'espère qu'il ne va pas en mourir.
Sur internet, on parle surtout de la toxicité des fumées de bougie, pas des idiots qui les bouffent. Je vais surveiller un peu, s'il vomit partout je le conduirai à l'hôpital. J'hésite à le mener à la gendarmerie. Que feront-ils d'un mec à poil, sans papiers, qui ne parle pas français et qui mange des bougies ? Ils n'ont déjà pas été capables de retrouver le fumier qui a tué le chat des Grubert – une mauvaise année pour les Grubert – j’ai de sérieux doutes sur leur compétence.
Jocelyne Grubert vient de me donner un grand sac de vêtements. Je lui ai dit que c'était pour dépanner un ami, et elle ne m'a pas posé de question, trop heureuse de s'en débarrasser. Elle ne m'a pas non plus demandé si j'avais vu son cousin à poil dans la neige, donc je suppose qu'il ne vient pas de chez eux.
Le tout-nu est toujours sur le canapé. Je crois qu'il s'est de nouveau attaqué à la bougie, il en restait plus tout à l'heure, non ? Mais quand je lui demande, en la secouant sous son nez, il prend un air innocent ; innocent ou idiot, la question n'est pas tranchée.
Dans le sac des Grubert, il n'y a pas que les vêtements du pépé. Heureusement, parce que le pépé était tout petit et le tout-nu est plutôt grand. Je ne l'avais pas trop regardé au départ, j'étais plus préoccupée par la question de sa présence devant ma porte et de sa nudité, mais il est drôlement beau, on dirait un mannequin de parfums ou de rasoirs.
Il fouille les affaires avec moi, et quand je tire des pulls devant ses épaules, pour voir s'ils lui iraient, il se met à faire de même, mais avec toutes sortes de vêtements, des pantalons, des robes, un maillot de bain.
S'il n'était pas aussi con, je dirais qu'il a beaucoup d'humour.
J'ai trouvé plusieurs pulls assez grands et un pantalon de jogging, mais aucun sous-vêtement. Évidemment, je dois l'habiller : il ne sait pas non plus ce qu’est un vêtement. Il vient sûrement d'un pays de naturistes qui ne mangent jamais de biscuits ; ce qui expliquerait pourquoi il est si bien foutu.
Quand je lui enfile son pantalon, pas très à mon aise à l'idée d'être accroupie face à son entrejambe, il se met à toucher mes cheveux. Surprise et agacée, je râle, il râle aussi. Je lui tape la main en disant « Non ! » et il rit. Il ne sait pas manger sans s’étrangler, mais il comprend très bien le concept du rire.
Que faire de lui ? Si j'en parle à Greg ou à mes parents, ils me conseilleront de le conduire à la gendarmerie. Greg voudra peut-être même me rejoindre, par sécurité. Mais que feront les flics ? Ils lui poseront des questions, en français, peut-être en anglais. Ils le garderont un moment puis le retrouveront en train de bouffer des chaussures ou des crayons. Ils l'enverront alors chez les fous, non ? Il faudrait déjà que je sache d'où il vient, pour lui trouver un interprète.
Je prends la tablette pour lui montrer une carte du monde. Je désigne la France, en insistant bien : « Ici, la France ». Je pointe un doigt vers lui, et je prends sa main, la pose sur la tablette. « Toi, tu viens d'où ? Ton pays ? » je dis, plusieurs fois, en lui montrant la tablette. Il passe son doigt sur l'écran et fait tourner la carte. Il est peut-être Australien ?
Mais il fait le tour de la Terre plusieurs fois, sans s'arrêter. Je lui reprends la tablette des mains, dépitée et passe en revue les pays européens. Il me regarde, puis regarde ce que je lui montre, sans la moindre réaction. Il a l'air davantage intéressé par mes cheveux, qu'il essaye de tripoter à plusieurs reprises. À chaque « Non ! », il rigole, ce qui finit par me faire rire aussi.
Lassée du petit jeu, je décide de voir si je peux suivre ses traces dans la neige. Une fois habillée, je lui demande de ne pas bouger et de surtout s’en tenir au nouveau paquet de biscuits. Alors que je m’apprête à sortir, il se lève brusquement :
— Non !
FIN DE L'ÉPISODE 1 sur 22.
Suite de la série à lire gratuitement sur l'appli Rocambole en activant votre période d'essai.
Top 2 Ad Creative of Rocambole - Séries à lire
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Headline :TOP 5 des applis pour lire - ARTE 🏆
Text :“L’amour, c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas.”
Inutile de se fier aux théories à rallonge qui disent que les uns viennent de Mars et les autres de Vénus : elle est chiante, oui, il est bordélique, oui, mais on recommence à chaque fois. Pourquoi ? Parce que, que l’on soit un homme ou une femme, on cherche tous la même chose.
On cherche ce petit truc qui nous donne envie de nous lever le matin, qui nous colle un sourire franc au visage, qui, soudainement, nous fait aimer faire du ski de fond et les films de Woody Allen. Ce petit truc qui nous fait passer des nuits blanches et des heures dans notre lit.
Ce petit truc qui ravive la flamme à l’intérieur, même quand la vie s’efforce d’y mettre des courants d’air.
Et, évidemment, ce petit truc, c’est ce qu’on appelle l’Amour.
L’Amour avec un grand A, c’est classique, n’est-ce pas ?
Justement, pas cette fois. Ici, on a eu envie de vous raconter, à travers l’histoire de notre héroïne, avec pas mal d’humour et beaucoup de franchise, ce qui se passe pour celles et ceux qui n’ont pas suivi le chemin tout tracé, celles et ceux qui cherchent encore, dans les bars ou sur les applications, celles et ceux qui se retapent le film en boucle parfois parce qu’ils pensaient trouver mieux, et souvent parce que l’Amour leur a mis un pavé en pleine gueule.
La théorie du dimanche soir est née de plusieurs conversations entre amis, de débats sur l’amour, sur nos relations de couple et notre vision des choses, nos attentes, nos envies, nos espoirs… tout ça avec un grand verre de vin.
Et on s’est posé la question : « est-ce que c’est vraiment avec cette personne que tu te vois passer tous tes dimanches ? »
Si la réponse est non, on a la série qu’il te faut.
1er Épisode :
Je tombe amoureuse comme on tombe de sa chaise. C’est plus fort que moi.
Dès le moindre soupçon d’intérêt témoigné de la part de mon Jules et les premiers contacts charnels, je le vois déjà me passer la bague au doigt.
D’après la science, c’est à cause de la sérotonine qui se libère dans notre cerveau après un rapport amoureux (souvent sexuel avant d’être amoureux, certes). Elle nous donne un sentiment de plénitude et de bonheur intense, et c’est ça que nous interprétons comme de l’amour.
La plupart des êtres humains profiteront alors de ce sentiment qui leur est offert sur le moment, puis reviendront sagement à un ressenti plus rationnel envers l’autre personne pour définir si oui ou non, cette personne est celle qui doit les accompagner sur le long terme.
Personnellement, je suis in-ca-pa-ble de maîtriser l'afflux de sérotonine dans mon cerveau.
Une fois l’étape fatidique franchie, c’est carrément la fête du slip dans ma tête. J’ai le cœur qui fait boum boum et je l’imagine être le père de mes enfants, sans même avoir visité son appartement. Le type pourrait être un psychopathe qui cache des cadavres dans son congélateur, je le validerais s’il s’entendait bien avec ma mère (mais non, quand même, je plaisante, je ne l’ai pas encore présenté à ma mère).
C’est ainsi que ce schéma se reproduit invariablement.
Tous les Jules que j’ai croisés ont eu droit à la même scène : d’abord séduisante et délicieusement charmeuse, je m’empresse de saboter la relation sans attendre qu’elle ait le temps de voir le jour. Je deviens alors un dragon enragé, dégainant les piques et les reproches plus vite que mon ombre.
C’est ainsi qu’en quelques semaines, je peux passer du rire aux larmes et à l’amertume, en ayant tellement besoin qu’on m’aime que j’en oublie de m’aimer moi-même.
Certains diront que je n’ai pas réglé mon complexe d’Œdipe alors que j’ai passé des heures assise sur un divan, il y en aurait des choses à dire sur ma relation avec mon paternel. Pourtant, le verdict est simple : je suis ce qu’on appelle vulgairement, un cœur d’artichaut.
Dans mon cœur d’artichaut, il y a eu de la place pour Philippe, Guillaume, Matthieu, Cédric, Johan, Pierre, Paul, Jacques, Chirac, Antoine, Laurent, etc… et aujourd’hui, comme le dit Grand Corps Malade, je cherche celui grâce à qui, je n’aurai plus peur le dimanche soir.
Et il se pourrait, chers lecteurs, que l’Homme se trouve justement tout près de ma nouvelle adresse.
FIN DE L'ÉPISODE 1 sur 32.
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Text :J’ai dit “Je t’aime”, en face, yeux dans les yeux, à quatre hommes dans ma vie.
Sur ces quatre hommes:
· J’en ai épousé deux,
· J’ai couché avec trois d’entre eux.
· Un seul a eu droit à des fellations.
· Un seul a été véritablement aimé… (qui n’est d’ailleurs pas le même que ci-dessus)
Voilà ce qui était inscrit sur le bout de papier que j’ai finalement tendu à ma psy quand elle m’a demandé d’« établir le bilan de mes relations sentimentales en toute honnêteté ». Et encore, j’avais fait un effort ! La première mouture était plus proche du :
· coït : 3
· mariage : 2
· pipe : 1
· amour : 1
J’ai 35 ans et ce n’est certes pas le bilan le plus brillant qu’on puisse faire en matière d’expérience amoureuse, mais comme dirait ma fille, c’est pas « si pire ». Bien entendu c’est très loin de la vie qu’on me prête : une femme déjà mariée deux fois, aux sans doute multiples aventures, aussi courtes que mes jupes et appétissantes que les fesses qu’elles moulent.
En vrai, je ne suis rien qu’une fleur bleue qui s’est un peu gourée de siècle et qui attend toujours son Richard Gere debout sur sa limousine, brandissant un parapluie. J’ai cru l’avoir trouvé il y a presque deux ans maintenant, mais l’épisode s’est au final davantage rapproché d’un Femme naïve 0 – Barbe-Bleue – 150. Je croyais pourtant qu’une belle rencontre augurait forcément d’une belle histoire. Et je trouvais que la nôtre avait été tout à fait romantique.
C’était le jour de la saint Valentin (si c’est pas un signe, déjà !). J’étais encore avec mon second mari. Ça sentait un peu la fin mais j’y croyais toujours, c’est à dire surtout que je pensais qu’il n’y aurait pas de troisième, que j’avais amplement fait le tour de la question, et que même si ce n’était pas fantasmagorique, on pouvait durer comme ça jusqu’à la fin de nos jours sans être trop malheureux. Comme se disent plein de gens, en fait… Et puis, c’était, c’est… le père de ma fille, alors… je pouvais bien faire des concessions…
Bref, c’était le jour de la saint Valentin et on avait prévu d’aller voir un spectacle. Depuis longtemps déjà, les soirées restau-blancs-des-yeux avaient été remplacées par des soirées entre amis ou avec écran. Ça évitait de se dire bien des sottises et aussi beaucoup d’ennui… De temps en temps, on élevait le débat avec une pièce de théâtre.
Je me réjouissais de voir la pièce de ce soir-là. Une énième adaptation de Roméo et Juliette certes, mais moi, cette histoire, à part si elle est particulièrement mal jouée, elle m’arrache toujours des larmes et des soupirs et me fait rêver quelques jours durant à l’AMOUR. Évidemment, je me reprends assez vite en me rappelant que les drôles avaient treize et quinze ans et que c’est finalement pas très compliqué (ni sublime !) de s'aimer passionnément quelques jours. Parce que, si ces deux-là étaient restés mariés plus d’une nuit ils auraient eu des gosses, auraient vieilli, se seraient engueulés pour un ménage pas fait ou un Roméo rentrant trop tard du boulot et un beau jour, fini les restaus en amoureux et les déclarations, ils n’auraient plus rien eu à se dire. Heureusement pour eux, ils sont morts avant, BIEN avant. Ce qui leur a évité rides, frigo vide et moutards qui chialent.
Malgré cela, dans mon fauteuil de théâtre, j'oublie ces paramètres et je rêvasse...
Mais ce fameux soir de Saint-Valentin, je ne suis pas partie sur mon nuage, parce qu’en fait, on s’est copieusement pris la tête une heure avant de partir et mon Roméo à moi, il a décrété qu’il n’avait aucune envie d’aller voir cette pièce « pourrie » (Oui, il a osé dire ça !) dans ces conditions… De rage, je suis partie quand même. Roméo et Juliette ne pouvaient décemment pas mourir encore une fois à quelques kilomètres de chez moi sans que je lève le petit doigt pour les assister. J’ai déboulé furieuse au volant de ma mini dans la rue du théâtre et je me suis garée à l’arrachée sur une place handicapée. Là, j’avoue, j’ai un peu faibli. J’étais à deux doigts de faire demi-tour. J'ai fait le saule pleureur sur mon siège, me sentant bien incapable de profiter sereinement de l’histoire d’amour du millénaire. Je commençais sérieusement à m’apitoyer sur mon sort, à faire le bilan de ma lamentable existence, à vouer l’ensemble de la gente masculine à tous les diables, quand je me suis reprise. Je me suis regardée dans le rétro, j’ai essuyé mes larmes en me rafistolant le portrait et je me suis répété la petite phrase de Scarlett O’Hara que j’ai faite mienne depuis bien longtemps pour les situations difficiles : « J’y penserai demain ».
Ensuite, avec tout l’aplomb dont j’étais capable, je suis sortie (enfin, « extirpée » serait plus juste, eu égard au gabarit de ma voiture, à la hauteur de mes talons et à la petitesse de ma jupe…), et me suis dirigée avec dignité et sourire vers le théâtre. A l’entrée, j’ai signalé avec le plus grand naturel possible qu’une place était libre car « mon mari avait eu un empêchement de dernière minute » et je suis entrée dans la salle, déjà presque pleine. Les sièges que j’avais réservés étaient au parterre. Je m’y suis faufilée, priant pour que la lumière s’éteigne le plus vite possible sur ma misère et sur le fauteuil vide à côté de moi et je me suis ostensiblement plongée dans le programme.
Pourtant, j’ai senti qu’il se passait quelque chose quand IL est entré. Je sais, ça fait très paranormal raconté comme ça, et absolument pas rationnel, ni XXIe siècle. Mais c’est exactement ainsi que je me le rappelle. Quelque chose m’a poussée à relever la tête au moment où IL s’est encadré dans la porte capitonnée de rouge du parterre. Et là… j’ai vu se matérialiser THE TYPE, l’homme dont toutes les femmes, non : dont JE rêvais depuis que j’avais lu La bicyclette bleue à quatorze ans : mon François Tavernier ! J’ai dû arrêter de respirer une poignée de secondes, c’est à dire le temps qu’il rejoigne son rang : LE MIEN !
Alors, c’est pas de la magie, ça ?
(Non, non, me dit ma psy, « ça », c’est de la « reconstruction cognitive a posteriori ».)
PAUSE : je décris L’HOMME.
Grand (bien sûr), élancé dans un costume décontracté, sans cravate, avec des cheveux mi longs noirs qui lui retombaient légèrement sur les yeux. Noirs également, en amande, vibrants. Une barbe de trois, quatre jours, juste pour ne pas être trop parfait. Oui, oui, écrit comme ça, c’est tout à fait cliché, commun et d’une banalité à couper le souffle. Rien qui explique ce courant électrique pur qui me traversa l’échine, rien qui permette de comprendre… pourquoi je ne vis absolument pas la femme qui le suivait, ni plus rien de ce qui se passait dans la salle. Comme s’il y avait eu tout à coup un grand silence, un noir, avec juste une poursuite braquée sur lui. Une scène de cinéma. MON CINEMA. Et là, je le jure devant Dieu et tous ses saints, les anges, les fées, les lutins et… ma psy : une petite voix a résonné dans ma tête : « Celui-là, ma cocotte, il va signer ta perte. »
FIN DE L'ÉPISODE 1 sur 25.
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Basic Info of Top 3 Ad Creative
1st | 2nd | 3rd | |
Duration | 142 | 153 | 56 |
Popularity | 752 | 727 | 346 |
Dimensions | 2000 x 2000 | 1200 x 1200 | 2000 x 2000 |
Creative Type | Image | Image | Image |
Network | |||
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Countries | Central African,Belgium,Luxembourg,Monaco,France,Switzerland,Congo | Switzerland,Luxembourg,Belgium,France,Central African,Congo,Monaco | Central African,Luxembourg,Switzerland,Congo,Monaco,Belgium,France |
Language | French | French | French |
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